J’ai lu : 🌤️Plus grand que le ciel de Virginie Grimaldi
Toujours une valeur sûre les romans de @VirginieGrimaldi, je n’ai jamais été déçue !
Avec ce 10ème roman très personnel, l’autrice aborde la perte de son père à travers une fiction poignante. Au fil des pages, on ressent une profonde authenticité qui émane du récit, tant les émotions sont vives et sincères. L’auteure a su transposer sa propre expérience douloureuse en une histoire riche et touchante. On découvre des personnages profondément humains, marqués par le chagrin mais aussi par des moments de légèreté et de rire, caractéristique de la plume de Grimaldi.
Les touches d’humour sont savamment distillées tout au long du roman, offrant des respirations bienvenues au milieu de la tristesse ambiante. Ces moments comiques ne font qu’accentuer la réalité de la vie, où la douleur et la joie se côtoient souvent.
Ces instants de légèreté ne sont jamais déplacés ; ils servent à rappeler que même dans les périodes les plus sombres, la vie continue de nous offrir des raisons de sourire.
« (…) 𝙇𝙚𝙨 𝙛𝙪𝙣é𝙧𝙖𝙞𝙧𝙚𝙨 é𝙩𝙖𝙞𝙚𝙣𝙩 𝙡𝙚 𝙨𝙚𝙪𝙡 𝙚𝙣𝙙𝙧𝙤𝙞𝙩 𝙤ù 𝙨𝙚 𝙢ê𝙡𝙖𝙞𝙚𝙣𝙩 𝙨𝙞 𝙨𝙖𝙪𝙫𝙖𝙜𝙚𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙡𝙚 𝙘𝙝𝙖𝙜𝙧𝙞𝙣 𝙚𝙩 𝙡𝙖 𝙟𝙤𝙞𝙚, 𝙤ù 𝙡’𝙤𝙣 𝙥𝙡𝙚𝙪𝙧𝙖𝙞𝙩 𝙪𝙣 𝙖𝙗𝙨𝙚𝙣𝙩 𝙩𝙤𝙪𝙩 𝙚𝙣 𝙘é𝙡é𝙗𝙧𝙖𝙣𝙩 𝙡𝙚𝙨 𝙥𝙧é𝙨𝙚𝙣𝙩𝙨. »
Ces pages racontent Elsa- conseillère funéraire - et Vincent - écrivain , tous deux confrontés à un douleur immense, faisant connaissance dans la salle d’attente de leur psychiatre.
Leur parcours à travers le deuil et la reconstruction est un hommage poignant à la résilience et à la capacité humaine de trouver la lumière même dans les circonstances les plus difficiles.
Les deux personnages principaux du roman sont le miroir de Virginie Grimaldi elle-même. On y retrouve son franc-parler, son humour, mais aussi sa vulnérabilité, sa sensibilité à fleur de peau et sa capacité à transformer la souffrance en quelque chose de beau et de significatif.
Ce roman, très personnel rappelle que la littérature peut être un puissant exutoire, un moyen de partager des expériences universelles à travers le prisme de l’intime.
« (…) 𝙊𝙣 𝙣𝙚 𝙣𝙤𝙪𝙨 𝙥𝙧é𝙥𝙖𝙧𝙚 𝙥𝙖𝙨 𝙖𝙨𝙨𝙚𝙯. 𝙇𝙖 𝙢𝙤𝙧𝙩 𝙚𝙨𝙩 𝙪𝙣 𝙩𝙖𝙗𝙤𝙪, 𝙤𝙣 𝙡𝙖 𝙩𝙖𝙞𝙩 𝙖𝙪𝙭 𝙚𝙣𝙛𝙖𝙣𝙩𝙨, 𝙤𝙣 𝙡𝙖 𝙩𝙞𝙚𝙣𝙩 à 𝙙𝙞𝙨𝙩𝙖𝙣𝙘𝙚 𝙙𝙚𝙨 𝙫𝙞𝙫𝙖𝙣𝙩𝙨. 𝙅𝙚 𝙘𝙧𝙤𝙞𝙨 𝙦𝙪’𝙤𝙣 𝙨𝙚 𝙩𝙧𝙤𝙢𝙥𝙚. 𝙊𝙣 𝙙𝙚𝙫𝙧𝙖𝙞𝙩 𝙣𝙤𝙪𝙨 𝙚𝙣𝙨𝙚𝙞𝙜𝙣𝙚𝙧 𝙦𝙪’𝙤𝙣 𝙫𝙖 𝙢𝙤𝙪𝙧𝙧𝙞𝙧 𝙘𝙤𝙢𝙢𝙚 𝙤𝙣 𝙣𝙤𝙪𝙨 𝙚𝙣𝙨𝙚𝙞𝙜𝙣𝙚 𝙡𝙚 𝙩𝙝é𝙤𝙧è𝙢𝙚 𝙙𝙚 𝙋𝙮𝙩𝙝𝙖𝙜𝙤𝙧𝙚. »
Virginie Grimaldi excelle dans cet exercice, rendant hommage à son père tout en offrant à ses lecteurs une histoire empreinte d’une grande humanité. Les lecteurs y trouveront autant de larmes que de sourires, et une réflexion profonde sur le deuil, l’amour et la résilience.
« (…) 𝙊𝙣 𝙣𝙚 𝙨’𝙝𝙖𝙗𝙞𝙩𝙪𝙚 𝙥𝙖𝙨 à 𝙡’𝙖𝙗𝙨𝙚𝙣𝙘𝙚. 𝙊𝙣 𝙡𝙖 𝙩𝙤𝙡è𝙧𝙚. 𝙊𝙣 𝙡𝙖 𝙨𝙪𝙥𝙥𝙤𝙧𝙩𝙚. »
Je crois aussi que le message essentiel que l’auteure souhaite faire passer est qu’il ne faut pas à tout prix être heureux après une épreuve comme le deuil. Chacun réagit à sa façon et a le droit d'être malheureux et de prendre le temps nécessaire pour digérer son chagrin. Ce respect des différentes façons de vivre le deuil est profondément libérateur et réconfortant.