Une lecture percutante et lu en deux jours !

"La petite menteuse" est un roman utile aussi puissant qu'intrigant, qui questionne et s’immisce dans les profondeurs de la justice, de la vérité et des non-dits. 

Signé par Pascale Robert-Diard, chroniqueuse judiciaire expérimentée, le livre, inspiré de faits réels, nous fait vivre de l’intérieur le revirement d’une affaire de viol, rendant le lecteur à la fois spectateur et juré, en prise directe avec les dilemmes moraux et psychologiques des protagonistes.

L’histoire suit Alice, une avocate quinquagénaire, à qui est confié un dossier aussi complexe que déroutant. Elle défend Lisa Charvet, une jeune plaignante qui, après avoir affirmé être victime de viol, décide de revenir sur ses déclarations à l’aube de l’appel.
 

Cette rétractation bouleverse le procès et amène chacun à s’interroger sur les raisons profondes du mensonge. Le lecteur découvre progressivement, au rythme d’une enquête interne, les failles, les blessures et les motivations de Lisa.

L’une des phrases marquantes du récit, "plus je mentais, plus je souffrais, plus je souffrais, plus on me croyait", révèle l’engrenage infernal de Lisa dans lequel la jeune fille s’est enfermée.

J’ai aimé cette plongée fascinante dans le monde de la jurisprudence. Elle décrit les mécanismes subtils de la plaidoirie, le poids des mots et la complexité des émotions qui traversent une salle d’audience. Je me suis mise à la place des jurés, partageant leurs doutes et leurs réflexions. Un roman à lire d’une traite, qui laisse une empreinte durable et nous questionne longtemps après la dernière page. Une lecture qui m’a happée du début à la fin. La petite menteuse est un livre qui pousse à la réflexion tout en nous faisant ressentir des sentiments contradictoires, entre empathie, malaise et colère, face aux thèmes abordés.

« 𝗟𝗲 𝗽𝗹𝘂𝘀 𝗱é𝗿𝗮𝗻𝗴𝗲𝗮𝗻𝘁 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝘁𝗼𝘂𝘁𝗲 𝗰𝗲𝘁𝘁𝗲 𝗮𝗳𝗳𝗮𝗶𝗿𝗲, 𝗻’𝗲𝘀𝘁 𝗽𝗮𝘀 𝘁𝗮𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝘀𝗮𝘃𝗼𝗶𝗿 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗾𝘂𝗲𝗹𝗹𝗲𝘀 𝗿𝗮𝗶𝘀𝗼𝗻𝘀 à 𝗺𝗲𝗻𝘁𝗶, 𝗺𝗮𝗶𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿𝗾𝘂𝗼𝗶 𝘁𝗮𝗻𝘁 𝗱𝗲 𝗴𝗲𝗻𝘀 𝗼𝗻𝘁 𝗲𝘂 𝗲𝗻𝘃𝗶𝗲 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗰𝗿𝗼𝗶𝗿𝗲. 𝗔𝘂 𝗳𝗼𝗻𝗱 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗰𝗲𝘁𝘁𝗲 𝗮𝗳𝗳𝗮𝗶𝗿𝗲, 𝗶𝗹 𝗻’𝘆 𝗮 𝗽𝗮𝘀 𝗱𝗲 𝗰𝗼𝘂𝗽𝗮𝗯𝗹𝗲 𝗺, 𝗶𝗹 𝗻’𝘆 𝗮 𝗾𝘂𝗲 𝗱𝗲 𝗯𝗼𝗻𝗻𝗲𝘀 𝗶𝗻𝘁𝗲𝗻𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀.»

Cependant, j’ai terminé le livre avec un petit goût d’inachevé, car j’aurais aimé en apprendre davantage sur ce qu’il advient des personnages et le verdict final.

L’avez-vous lu ?

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