Raphaëlle Giordano nous embarque dans une aventure familiale où l’amour et les tensions s’entremêlent. Happée dès les premières pages, ce roman aborde les défis de la parentalité, la gestion du chaos familial, l’amour conjugal mis à l’épreuve par le tumulte des enfants, et le besoin de trouver un équilibre entre vie de couple, éducation et épanouissement personnel.

Le roman traite aussi des relations parfois tumultueuses entre parents et adolescents, entre incompréhensions, conflits et moments de complicité. Il met en lumière les défis de l’éducation, la nécessité d’adapter son rôle de parent face à l’évolution des enfants, et l’importance du dialogue pour maintenir un équilibre familial.

Andrea, l'héroïne, est confrontée à une adolescente de 16 ans réfractaire, Suzanne, qui défie continuellement son autorité. Les provocations incessantes de sa fille mettent à mal leur relation, illustrant l'adage « petits enfants, petits problèmes. Grands enfants, grands problèmes ». Face à cette situation, Andrea décide de participer à une émission de télé-réalité, la "Darons Academy", offrant une parenthèse enchantée aux parents épuisés.

Le concept de la Darons Academy m’a tout de suite intriguée. L’idée d’une émission de télé-réalité un peu à la « Star Ac’ » , où des parents à bout de souffle peuvent se retrouver, se faire chouchouter et même témoigner de leur vécu parental est à la fois originale et percutante. Loin d’être un simple divertissement, ce programme soulève des questions profondes sur l’épuisement parental et la nécessité de penser à soi sans culpabilité. Mais bien sûr, tout ne se passe pas comme prévu… Ce qui devait être une expérience bienveillante se transforme peu à peu en machine à scandales, exploitant les failles des candidats pour le plaisir de l’audimat.

Au cœur de l’histoire, la relation entre Andrea et sa fille Suzanne est sans doute ce qui m’a le plus touchée. Le roman explore avec beaucoup de justesse ce moment charnière où l’enfant devient ado et où la complicité mère-fille vacille. Suzanne, 16 ans, est en pleine rébellion, et Andrea peine à poser son autorité tout en essayant de préserver leur lien. Les provocations, l’indépendance grandissante, les incompréhensions… autant de situations qui résonnent particulièrement pour moi en tant que mère. C’est parfois douloureux de voir son enfant s’éloigner, de ne plus être cette figure centrale dans sa vie, et d’avoir l’impression de l’agacer plus que de l’aider. Le roman pose une question essentielle : comment trouver le bon équilibre entre protection et lâcher-prise ?

J’ai trouvé que lettre qu’Andrea adressait à sa fille à la fin du roman était très touchante.

Un des points forts du livre est le bonus en fin de roman, qui apporte une dimension encore plus authentique à l’histoire. On y trouve un recueil de témoignages de "darons" partageant leur expérience de parents, ce qui enrichit encore la réflexion du roman. J’ai également beaucoup apprécié le making ofdu livre, où l’autrice nous dévoile des extraits de son carnet de travail. Voir comment elle construit ses personnages et ses intrigues est un vrai plus pour les curieux et les amateurs d’écriture.

Et vous, comment vivez-vous la relation avec vos ados ? Est-elle électrique ou plutôt fluide ? Si vous pouviez changer une chose chez eux, ce serait quoi ? Moi, je dirais : voir enfin la table du petit-déjeuner débarrassée après leur passage, et ne plus retrouver des assiettes posées sur le lave-vaisselle plutôt que dedans car flemme de le vider quoi … Mais ça, c’est une autre histoire !

Et je rajoute ce roman à ma top liste à retrouver sur le lien ci-dessous.

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